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Tchad: Mise au point de M. Issa Mahamat Abdelmamout au journal Abba Garde

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Je viens par cette démarche exercer, sous réserve d'une action judiciaire, le droit que la loi me reconnaît, notamment l’article 55 de l’Ordonnance n°025/PR/2018 portant régime de la presse écrite et média électronique au Tchad, pour faire une mise au point relativement aux faits publiés dans un article paru dans votre journal n°282 du 13 au 20 juillet 2021 et qui diffament, pour des mobiles clairement avoués, aussi bien ma modeste personne que l’institution que j’ai l’insigne honneur de diriger.



En effet, l’article intitulé « L’IGE perd la face », signé de son directeur de publication, Avenir Moussaye de La Tchiré, qui a fait la manchette de votre parution hebdomadaire, et dont le niveau de rédaction et d'analyse est aussi creux que celui de vos cafteurs, tapis dans l’ombre, est truffé de faux et de contrevérités, tellement manifestes qu'ils auraient pu répugner un directeur de publication qui exerce dignement et professionnellement son métier. Qu’à cela ne tienne.

Dans l’entreprise de dénigrement propre à cette feuille de chou, une prétendue capture d’écran m’attribuant d'illisibles présumés échanges par Whatsapp avec qui, c’est à elle de démontrer, est exposée comme une preuve qui m’accable dans le cadre du paiement de la dette intérieure. Vous devriez savoir qu’à la date du 1er juillet 2020, qui apparaît dans ladite capture d’écran, je n’étais pas encore nommé Inspecteur Général d’Etat. Le décret n°1946/PR/2020 par lequel je suis nommé porte la date du 23 septembre 2020. Avec qui ai-je pu communiquer et pour quel intérêt sur un dossier pendant devant l’Inspection Générale d’Etat avant ma nomination ? Pis, à cette date du 1er juillet 2020, la mission de contrôle en question n’était pas encore diligentée. Vous justifierez vos informations le moment venu. Ensuite, vous publiez, pour manipuler vos lecteurs, des échanges qui, au demeurant, ne les renseignent en rien, entre un Inspecteur d’Etat et l’une des personnes poursuivies en lien avec la même affaire de paiement immérité d’une somme d’argent à la société TARFE en parlant abusivement des preuves qui nous accablent, moi et mes agents. Vous aurez aussi à répondre devant la loi, des faits d’immixtion obstinée dans une affaire qui fait déjà l’objet d’une procédure d’instruction devant la justice.

Pour proprement parler de l’affaire de paiement de la créance de la société TARFE, journaliste, vous êtes brillamment passé à côté de votre travail en préférant la désinformation à l’information. En lisant vos gros titres, le lecteur doit s’attendre à découvrir la compromission dans laquelle l’Inspecteur Général d’Etat et ses agents sont trempés ou du moins à quelque chose qui met à mal leur intégrité. Mais que rien, absolument rien !

Après vous être entretenu avec vos cafardeurs, vous auriez dû prendre, si vous étiez un journaliste respectueux de l’éthique et de la déontologie, du recul, recouper les faits et approfondir, avec minutie, une enquête digne d’un journal pour mettre à nu des paiements immérités faits au préjudice de l’Etat. Ou vous seriez venu vers l’Inspection Générale d’Etat, qui vous aurait démontré que le paiement fait à cette entreprise entre indubitablement dans ce registre. Helas, c’est Abba Garde et son Avenir !

En mettant un tel torchon à la consommation du public, vous abusez gravement de son droit à des informations objectives et vérifiables et concourrez à mettre à mal la mission d’assainissement des services publics que les plus Hautes Autorités nous ont confiée. Un journal, dont la création est autorisée par la loi pour une raison noble, ne devrait servir ni son promoteur ni des individus, mais les Tchadiens.

Conformément aux dispositions de l’article 58 de l’Ordonnance n°025/PR/2018 portant régime de la presse écrite et média électronique au Tchad, vous avez l’obligation de publier ce droit de réponse dans votre prochain numéro à la même place que l’article incriminé ainsi que sur votre page Facebook où vous avez publié la une à laquelle figure les captures d’écran.

ISSA MAHAMAT ABDELMAMOUT