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Tchad: Revue de presse : « Déby tué au combat, son fils contesté »

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REVUE DE PRESSE – La mort brusque et brutale du président tchadien Idriss Déby Itno et la mise en place du Conseil militaire de transition (CMT) dirigé par son fils Mahamat Idriss Déby abordent  les colonnes des journaux tchadiens parus dans la semaine du 19 au 25 avril 2021.

La nouvelle a fait l’effet d’une bombe. Comme le rapporte Le Progrès du mercredi 21 avril 2021, « quelques heures après l’annonce de sa victoire à l’élection présidentielle, le maréchal du Tchad, Idriss Déby Itno, blessé au champ de bataille du Nord Kanem, puis évacué d’urgence à N’Djaména, est décédé tôt ce mardi 20 avril 2021 ». Ce quotidien poursuit que dans l’après-midi, un Conseil Militaire de Transition (CMT), présidé par le général de Corps d’Armée Mahamat Idriss Déby, patron de la garde présidentielle est mis en place. « L’Assemblée nationale, le gouvernement et la Constitution sont dissouts », complète Le Progrès.

La Voix titre de son côté, « Déby Itno passe l’arme à gauche : l’héritier présomptif à la manette ». Cet hebdomadaire qui rappelle les parcours plutôt élogieux du père défunt et du fils qui lui succède souligne toutefois que de nombreuses incertitudes demeurent. « Les militaires passeront-ils effectivement la main à un pouvoir civil après l’échéance de la transition ? », s’interroge La Voix. Et de renchérir : « L’opposition et la société civile qui dénoncent un putsch constitutionnel entreront-elles dans le jeu ? » au sujet des concertations entreprise par le CMT en vue de la mise en place d’un gouvernement de transition.

L’Observateur abonde dans le même sens. « Après la tragédie, la transition à problème », pointe-t-il. En effet, L’Obs qui rappelle aussi la mort du président Déby s’attarde surtout sur la transition conduite par le CMT, dirigé par le fils du défunt chef de l’Etat,  Mahamat Idriss Déby. « Mais, déjà, cette transition qui ressemble à une dévolution successorale à caractère monarchique est contestée par toute la classe politique de l’opposition, la société civile, les syndicats et les associations des droits de l’homme ainsi que certains acteurs de la mouvance présidentielle et certains Généraux », constate-t-il. Ce qui justifie ce titre : « Déby chute, son fils contesté ».  

Pourtant, selon Abba Garde, il faudra absolument que le consensus se fasse. D’où son titre de Une : « Consensus ou Etat néant » avec à l’appui les photos de plus de dix acteurs politiques internes, des politico-militaires, de la société civile ou encore de l’ancien président Goukouni Weddeye. Ce journal écrit que l’opposition démocratique et la société civile exigent le départ sans condition du Conseil Supérieur Militaire pour faire place à l’ouverture d’un dialogue politique inclusif. Mais, prévient Abba Garde, «si le CMT opte pour l’entêtement, la voie de la violence reste ouverte car la menace de la rébellion n’est pas des moindres ». Et de conclure qu’ « Au bout du compte, ce sont les lendemains du Tchad qui s’annoncent incertains ». 

Mais l’éditorialiste de N’Djamena Hebdo semble, quant à lui, en avoir marre des rébellions répétitives qui minent le Tchad. « Il faut arrêter cette culture de la guerre et cette industrie de la rébellion armée », tire-t-il la sonnette d’alarme.