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Tchad: " 75 JOURS SANS PERSPECTIVE DU PREMIER MINISTRE MASRA SUCCÈS " , dixit Abel Maina

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Il est temps de mettre fin aux distractions. Un vaste programme gouvernemental a été présenté devant le Conseil National de Transition. Cependant, ce programme s'est révélé être davantage une utopie, une rhétorique sophistiquée destinée à impressionner plutôt qu'une solution concrète pour le peuple. 
Il était évident que la durée du mandat de ce gouvernement serait courte. Tout devait se résumer à l'organisation des élections présidentielles, laissant au futur président le soin de définir les politiques à venir.
Cependant, au lieu de cela, le gouvernement a tenté de vendre un rêve au peuple tchadien en faisant des promesses irréalistes, telles que la construction de 1 000 centres de santé. Mais comment cela serait-il possible sur quel budget, sachant que ce gouvernement a été formé après l'approbation du budget 2024 ?
Depuis 75 jours que le Premier Ministre est en fonction, selon les informations en provenance de la Primature, il éprouve des difficultés à former son propre cabinet. La nouvelle équipe peine à comprendre les processus administratifs, ce qui entrave l'exécution des budgets. La plupart des personnes nommées n'ont même pas encore reçu leur salaire en raison d'une méconnaissance des procédures.
Après 75 jours à la tête du gouvernement, quel est le bilan du Premier Ministre ? Quelles solutions a-t-il apportées pour améliorer la situation du peuple qu'il prétend représenter ? Si rien n'a été fait, alors cela signifie que les choses ont empiré sous sa gouvernance.
Succès Masra a toujours promis la transparence au peuple. Mais à ce jour, quelle preuve de transparence peut-il fournir ?
- Augmentation du prix du carburant d'environ 41% : Pourquoi cette augmentation exactement ? Quelles mesures d'accompagnement sont proposées pour aider le peuple à faire face à cette hausse ? Il est important de rappeler que cette augmentation affecte toute la chaîne de vie du peuple.
- Grèves dans le secteur public et dans les écoles privées : Dès le début, le Premier Ministre a affirmé que la question de l'éducation était une priorité. Pourtant, malgré quelques discours et prises de position populaires, la situation n'a pas été résolue, voire elle s'est détériorée. Les écoles restent fermées et les fonctionnaires sont en grève, sans solution en vue pour résoudre cette crise.
- Crise énergétique : Le Tchad n'a jamais connu une crise énergétique aussi grave dans la capitale. La Société nationale d'électricité fonctionne au ralenti, tous ses générateurs ainsi que ceux de ses fournisseurs sont à l'arrêt. La capacité de production de la SNE a diminué de plus des deux tiers. Selon certains responsables, la situation risque de s'aggraver dans les semaines à venir.
Aujourd'hui, le Premier Ministre et ses partisans ne trouvent rien de mieux que de se présenter comme des victimes. Au lieu de proposer des solutions, ils se plaignent et prétendent être la cible de manœuvres malveillantes. Certains vont même jusqu'à affirmer que certains membres du gouvernement, c'est-à-dire des ministres, narguent le Premier Ministre et refusent d'obéir à ses ordres.
Devons-nous rappeler à certains que le Premier Ministre est le chef du gouvernement ? Devons-nous rappeler également que les anciens Premiers Ministres ont également travaillé dans les mêmes conditions et avec les mêmes ministres ?
Masra Succès n'a-t-il pas promis de faire mieux et de redresser le pays plus efficacement que ses prédécesseurs ?
Le Premier Ministre, qui se présente comme un co-pilote, est-il en réalité un simple figurant sans réel pouvoir, comme l'étaient les anciens Premiers Ministres ?
S'il est réellement un co-pilote, pourquoi n'a-t-il pas recadré les ministres récalcitrants, en tant que chef du gouvernement ? Pourquoi ne vient-il pas expliquer de manière transparente au "peuple" les actions des ministres récalcitrants ?
En fin de compte, il semble qu'il ne soit pas mieux que ses prédécesseurs. Il n'a ni autorité ni pouvoir supérieur aux autres. Il n'apporte aucune solution immédiate à la crise que traverse le peuple.
Si Masra est un homme de principes et de valeurs, comme il le prétend, peut-être est-il temps pour lui de prouver cela en démissionnant de son poste de chef du gouvernement, dépourvu de pouvoir et d'autorité sur les ministres.