Tchad : des solutions sont en cours pour régler le problème d'électricité selon Bemadjiel
45 jours après ma nomination, je viens vous faire part des mesures prises pour régler cette situation intenable de la fourniture de l’électricité dans la ville de N’DJAMÉNA et dans les autres villes.
Il y’a de cela 6 ans, nous avons réussi le pari de la permanence de fourniture d’électricité mais actuellement la situation s’est dégradée à cause de l’augmentation des besoins et bien d’autres causes connexes.
Après avoir fait un état des lieux, des solutions sont en cours d’exécutions pour régler définitivement cet épineux problème d’accès à l’électricité.
L’accès à l’électricité ne doit pas être un luxe mais c’est plutôt un droit humain et vous êtes dans votre droit de demander des actions immédiates et pérennes qui réglerons définitivement ce problème. Je peux vous rassurer que la volonté politique y est et rien n’empêchera de régler cette situation définitivement.
Le PCMT a fait de la résolution du problème d’accès à l’électricité, et ce dans le court terme, une priorité et moi tant que chef du département de l’énergie, je vous annonces avec satisfaction l’approbation totale du plan d’urgence pour régler la situation chaotique de la disponibilité de l’électricité. Ce plan divisé en trois catégories concerne les plans d’action immédiats, les plans a court, moyen et long terme.
État des lieux:
Le besoin actuel de la partie de la ville de N’DJAMÉNA couverte par le réseau électrique (1/3 environ) est de 120 MW. Il faut donc une capacité de production de 120 MW pour qu’il n’y ait pas de délestage.
Ce pendant la capacité totale de production disponible dans la ville de N’DJAMÉNA est de 90 MW…sur ces 90 MW la dotation en carburant ne permettait de démarrer que 70 MW. Nous avons porté la situation à l’attention du PCMT qui a immédiatement approuvé l’approvisionnement supplémentaire de 3 citernes de gasoil par jour. On arrive donc aujourd’hui à produire la totalité des 90 MW.
Toute la capacité de production de la ville de N’DJAMÉNA est mobilisée mais il manque 30 MW pour couvrir la ville d’où ces délestages irréductibles que nous avons actuellement. Ce n’est plus le manque de carburant mais plutôt le dépassement des capacités production existante…
Cette situation également est portée à la connaissance du Président du Conseil Militaire de Transition et il a approuvé immédiatement la solution d’urgence qui consiste à faire venir 30 MW conteneurisés pouvant être opérationnels en quelques semaines à partir de la date de signature des accords.
La SNE travaille donc d’arrache-pied pour amener sa capacité de production au dessus de la demande de la ville.
Le PCMT a aussi approuvé le plan de construire sur fonds propres une centrale photovoltaïque de 50 MW dans les 6 mois à venir. Il faut rappeler qu’une quarantaine d’accords et protocoles a été signée avec des firmes étrangères mais aucun n’a abouti en 10 ans. Il est donc temps que la compétence nationale soit mise en œuvre pour combler ce gap énergétique.
Dans le cours et moyens terme notre action sera de s’assurer que la capacités de production de la SNE soit au minimum de 5 ans au dessus du besoin actuel, ce qui laisse le temps d’élaborer un plan décennal en prenant en compte le fait que le besoin augmente de 5% minimum par an.
Les solutions à long terme comprennent la sortie progressive de l’utilisation du gasoil comme carburant principal au profit du fioul Lourd moins onéreux et l’intégration massive des énergies renouvelables. Plusieurs projets basés sur le photovoltaïque sont en cours avec des partenaires étrangers sérieux.
L’Objectif actuel c’est non seulement de couvrir le besoin des ménages mais également de couvrir le besoin future des industriels…