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Tchad: Le collectif des avocats des victimes de crime de Dar Tama réclament justice

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Le 3 février dernier, dans un point de presse organisé dans les locaux de la LTDH, le collectif des avocats des victimes de crime inter-ethnique dans le Dar Tama, composé de Me Mianlengar Pierre, Me Midaye Guérimbaye, Me Dainenet Frédéric et Me Loangar Yogangan réclame justice et appelle le gouvernement à assurer la sécurité pour tous les Tchadiens.

Pour rappel, courant décembre dernier précisément le 27 décembre, un affrontement entre des jeunes de deux différentes ethnies vivant dans le Dar Tama a dégénéré en un massacre ignoble rajoutant ainsi au climat délétère existant entre ces dernières depuis des longues dates. Suite à cette situation, le collectif des avocats des victimes a organisé un point de presse pour dénoncer les l’indifférence de l’Etat que le collectif qualifie de complice.

Selon Me Midaye Guérimbaye, l’Etat doit garantir à toutes les communautés la liberté, leur reconnaitre un certains nombres de droits lesquels sont des droits sacrés que le Tchad a ratifié à travers les conventions, les traités. "Le Tchad a adhéré à la déclaration universelle de droits et autres. Qu’une communauté se sente en danger sur le territoire national nous semble quelque chose d’admissible. Et pour cela que nous tenons ce point de presse pour dire que l’Etat tchadien doit de tous. Et la sécurité de tous c’est que ceux qui vivent dans ce territoire qu’on appelle Dar Tama s’estiment ne plus protéger par l’Etat. Les affrontements communautaires pourraient exister, c’est la nature de la chose mais que de manière constante une communauté soit laisée à ce point nous pensons que l’Etat a manqué à son devoir et appelons les responsables à cette prise de responsabilité" explique-t-il.

Selon,Me Midaye Guérimbaye, la deuxième chose est qu’il y a ce qu’on appelle les droits fondamentaux de l’Homme. Ce sont des droits qui sont reconnus à la personne parce que c’est une personne. Pourquoi les Tchadiens qui vivent sur ce territoire ne bénéficient pas de ces droits ? Le Tchad est une multitude des ethnies. Comment dans une région, on a une ethnie qui doit gérer la région en exclusivité ?

il souligne que les éléments précités qui favorisent le mal-vivre ensemble que nous souhaitons dénoncer et demandons aux autorités judiciaires de prendre ce problème-là à bras le corps.

"Que les gens s’affrontent au Moyen Chari, au Logone, dans le Ouaddaï, c’est la construction de l’Etat est mal. Nous ne souhaitons que cela continue. C’est pour cela que nous lançons cet appel pour dire que les gens qui vivent sur ce territoire ont le droit de vivre en paix. Ils paient l’impôt à l’Etat et l’Etat leur assurer la sécurité. Ils ont été à l’école aussi, donc ils doivent être responsabilisés comme tous les autres. C’est ce que nous là l’objectif que nous cherchons. Les éléments qui se sont passés au Dar Tama nous posent une question grave de la responsabilité de l’Etat face aux citoyens et aux acquis de la démocratie. Nous sommes tous les citoyens d’un même pays. On ne peut pas protéger l’un et livrer l’autre" martéle Me.Midaye Guerimbaye.

Pour Me Dainenet Frédéric, le gouvernement doit garder l’équilibre de la balance de la justice. Il poursuit que les événements de Dar Tama sont arrivés à cause de l’impunité, de la partialité, du fait qu’on ne respecte pas les droits fondamentaux de tout un chacun de nous. Cela se passe dans toutes les régions du Tchad sans exception. Et pourquoi cela se passe ? On est arrivé à une situation où des individus se croient au-dessus de la loi et plus puissant que l’Etat. Ce n’est pas une question c’est un constat. Et viola un événement de plus.

Me Dainenet Frédéric conclut que ces faits sont répétitifs parce que ceux qui commettent ces actes ne sont pas poursuivis ou même quand ils sont poursuivis, ils sont relaxés ou bien même quand ils sont condamnés, ils purgent pas leurs peines et ils reproduisent le même schéma de délinquance.