Après plusieurs mois de négociation avec le gouvernement sans obtention d’une suite favorables, les agents de l’Agence Tchadienne de Presse et Edition (ATPE) sont décidés à marcher pacifiquement ce vendredi matin 15 avril 2022 pour revendiquer les 18 mois de primes et indemnités évaluées à 285 millions de francs CFA.

Dès 7 heures du matin, Ils se sont regroupés dans le jardin de l’ancien local de l’ONAMA à Sabangali qui abrite maintenant l’ATPE pour marcher vers le Ministère des Finances et Budget, où leur dossier de paiement est logé. Mais à plus de 500 mètres seulement de marche, les manifestants ont été interceptés par la police au rond-point de l’Union situé au quartier Kabalaye dans le 3ème arrondissement de la ville. 

Certains slogans qui portaient les mentions telles que ‘’Abat la discrimination et la maltraitance ; l’ATPE à l’agonie, nous voulons une condition de vie décente’’ ont été arrachés par la police. « Nous les journalistes sommes des légalistes. Nous avons rebroussé pacifiquement le chemin dans l’intention de reprendre prochainement. Notre marche est pacifiquement pour demander au gouvernement de nous traiter de la même façon comme les confrères de l’ONAMA puis que nous sommes régis par la même loi », clame Blaise Djimadoum Ngargoun, le délégué du personnel.

Pour Khalil Mahamat Ibrahim, Directeur Général Adjoint de l’APE, le dossier est présentement au Ministère des Finances et du Budget pour le traitement. « Malheureusement, le dossier peine à être traité et le personnel est impatient d’attendre. Malgré qu’ils n’aient pas eu l’autorisation, ils ont osé marcher pour manifester leur mécontentement. Raison pour laquelle, la police les a interceptés pour éviter un éventuel désagrément », explique-t-il.

 Tous déplorent leurs mauvaises conditions de travail et leurs mauvais traitements. « Nous sommes restés dos au mur depuis 18 mois comme nos bus de transport qui sont immobilisés très longtemps là-bas, sous les Nimiers », lance Riamian Gislain, journaliste à l’Agence.

Ils escomptent organiser une manifestation pour continuer à exprimer leur mécontentement en boycottant respectivement les 1er mai et 3 mai prochains, les journées internationales de Travail et la presse si le gouvernement n’arrive pas une solution idoine.