Tchad: la CNDH fait connaître son mandat aux institutions
Dans son mot de circonstance, le président de la CNDH, Belngar Larmé Jacques, a indiqué que la tenue de cette journée d’information et d’échanges n’est pas fortuite, elle résulte d’un constat sur la méconnaissance qui entame le bon fonctionnement de l’institution. Rappelant l’historique de la CNDH, il a informé qu’elle est mise en place par la loi 28 du 22 novembre 2018 et est élevée au rang des grandes institutions par l’article 171 de la constitution de 2018 et réaffirmé par l’article 208 de la loi fondamentale du 29 décembre 2023. Poursuivant dans la même lancée, il a souligné que la CNDH, opérationnelle depuis 209, reste très peu connue de certains acteurs étatiques et non étatiques ainsi que de la population, malgré la robustesse de son mandat de promotion et de protection des droits de l’Homme et des libertés fondamentales. « C’est pourquoi, en tant qu’une autorité indépendante, tous les services de l’Etat doivent lui accorder l’assistance nécessaire dans l’accomplissement de sa mission », a plaidé Belngar Larmé Jacques.
Quant à l’ambassadeur chef de mission de l’Union européenne (UE) au Tchad, Przemyslaw Przemek Bobak, il a indiqué que la création de la CNDH répond parfaitement à l’architecture de son institution qui est le respect de la dignité humaine. C’est pourquoi l’UE est toujours disposée à l’accompagner dans sa détermination à protéger et à défendre les droits de l’Homme, d’où son partenariat financier déterminant à travers le Projet d’appui au parlement et au processus électoral (PAPPE) et le CECES (European Centre for Electoral Support). Le diplomate européen a salué l’engagement de l’Etat tchadien et de la CNDH pour la transformation de la société dans le domaine des droits fondamentaux humains.
Les droits de l’Homme sont transversaux
Pour le chef du gouvernement, cette journée s’inscrit dans la dynamique des actions du chef de l’Etat, le Maréchal du Tchad Mahamat Idriss Déby Itno, visant à renforcer la culture des droits de l’Homme au sein des institutions républicaines. L’ambassadeur Allah-Maye Halina d’ajouter que lesdits droits englobent un large éventail de droits civiques, politiques, économiques, sociaux, culturels, etc. Ils concernent tous les secteurs de l’action fondamentale : la justice la santé, l’éducation, l’environnement, la gouvernance, l’emploi, la protection sociale… Autrement dit, chaque ministère est, d’une manière ou d’une autre, un ministère des droits de l’Homme. « Intégrer ceux-ci dans l’action gouvernementale, c’est faire preuve de cohérence et de respect envers nos population », a conclu le chef du gouvernement Alllah-Maye Halina.