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Tchad : Le « Bloc-fédéraliste » émet de doute sur la présence de l’armée française au Sud du pays !

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La société civile « CORE-Tchad » en partenariat avec le collectif des partis politiques dénommé « Bloc fédéral » ont organisé le 30 mai 2021 au Cefod, une conférence-débat sur le thème : « Analyse du processus de référendum constitutionnel, la situation sécuritaire, sociale et la présence militaire française au Sud du Tchad ».


Un gouvernement impuissant face à l’insécurité
A l’entame de la conférence-débat, les organisateurs ont abordé la question sécuritaire d’où les derniers massacres ont endeuillé sauvagement les populations au Sud du pays. Pour les conférenciers, le gouvernement de transition a failli devant son peuple.  « Le dernier massacre et pillage dans le Logone oriental et dans le Mandoul indiquent les fédéralistes, sont démarqués par l’ampleur de leur cruauté et de nouveaux modes des opérations. L’opinion nationale insistent-ils, attend impatiemment les éclaircissements du gouvernement de transition afin de savoir d’où vient ce malheur et quels sont les intérêts des accords de coopération militaire avec la France ?
Lors des échanges, les fédéralistes dans leur communication ont pointé du doigt le gouvernement de transition en ce terme : « Pourquoi qu’ à chaque fois qu’il y a des massacres, l’intervention des forces de l’ordre puis celle de défense et de la sécurité est toujours tardive ? Pourquoi certains présumés commanditaires et complices ne sont-ils pas interpellés ? Pourquoi y a-t-il la discrimination dans les opérations des désarmements ? et Pourquoi des églises sont brûlées et des pasteurs sont humiliés et tués ? S’interrogent les fédéralistes.
Le rôle de la présence de l’armée française au Sud du pays 
Après avoir fait l’historique de l’occupation française au Tchad depuis la période coloniale, le «Bloc fédéraliste » rassure le public que la France est la cause du malheur des Tchadiens.
En effet, lors des débats, tous les intervenants accusent directement l’Elysée d’être la cause immédiate des multiples massacres au Sud du pays. « Si la France est détestée par tout en Afrique française, c’est à cause de sa doctrine politique machiavélique entretenue dans le continent », lance un intervenant. « D’ailleurs, si un adage populaire dit : Qui ne dit rien consent. Car, si des multiples massacres des paysans survenus au Sud du pays en présence de l’armée française et l’Elysée ne daigne dire un mot, c’est parce qu’elle se reproche de quelque chose », lance un second intervenant.
Partant, dans leur communication, les fédéralistes se posent la question de savoir quel rôle joue l’armée française au Sud du pays ? Leur présence là-bas n’est-elle pas suspecte eu regard aux multiples crimes et massacres des paysans? Comment se faut-il qu’elle qui détient des dispositifs sécuritaires plus sophistiqués n’arrive pas à renseigner les autorités tchadiennes du mal qui lui adviendra ? Tous ces questionnements amènent et le « Bloc fédéraliste » et les intervenants à douter de leur présence au Sud du pays.

La situation sociale chaotique

Pour le «Bloc fédéral », le régime de transition entretient une politique antisociale dont les effets n’épargnent aucune couche sociale. Il s’agit de la rareté et l’augmentation des prix des produits pétroliers puis le délestage intempestif de l’électricité ont exposé les ménages, les commerces et les petites entreprises à une précarité croissante et insupportable.
Cette crise sociale a touché vertigineusement les fonctionnaires dans la mesure où, remarque le « Bloc Fédéraliste », les fonctionnaires continuent à réclamer les arriérés des abattements de 16 mesures, les contractuels de l’Etat comptent eux aussi 7 mois d’arriérés de salaires, les étudiants attendent toujours leur bourse malgré les recommandations issues du Dialogue National Inclusif et Souverain. Enfin, pour immortaliser les populations tuées dans le Mandoul, le « Bloc fédéral » initie un projet d’organiser la journée ville morte dans l’ensemble du territoire national. Le panel de la conférence-débat est composé de Baniara Yoyana, Noubatessem Jonathan Boguyana, Badaoui Caman Oumar et Adoumbaye Daniel.