QUATRE CASQUES BLEUS TUÉS DANS UNE ATTAQUE DANS LE NORD DU MALI
Quatre Casques bleus tchadiens de la Mission de l'ONU au Mali (Minusma) ont été tués dans une attaque attribuée à des jihadistes vendredi matin contre leur camp à Aguelhok, dans le nord-est du pays, a-t-on appris de sources onusiennes et tchadiennes.
"Les Casques bleus ont vaillamment repoussé une attaque complexe perpétrée par plusieurs terroristes lourdement armés (...) à Aguelhok. Un bilan provisoire fait état de quatre Casques bleus décédés et de blessés", a indiqué dans un communiqué la Minusma."Des hélicoptères ont été dépêchés sur place afin d'évacuer les blessés. Les assaillants ont subi de lourdes pertes notamment plusieurs morts abandonnés sur place", selon la même source.
"Deux positions de nos forces ont été attaquées ce matin à Aguelhok, nous avons perdu quatre éléments, dont le chef de détachement de nos forces, et enregistré 16 blessés" a pour sa part déclaré à l'AFP une source militaire tchadienne ayant requis l'anonymat.Selon la Minusma, l'attaque s'est produite vers 06H15 (locales et GMT) dans cette localité située à un peu moins de 200 km du poste frontière avec l'Algérie.Dans son communiqué elle "salue le courage et la bravoure des Casques bleus et remercie les Forces internationales pour leur soutien aérien".
"La Minusma condamne fermement cette ignoble attaque terroriste, une énième tentative contre le processus de paix (...) qui n'entamera en rien sa détermination à poursuivre l'exécution de son mandat".Pratiquement au même moment, deux soldats maliens ont été tués et six blessés lors d'une attaque également attribuée aux jihadistes à Diafarabé, localité du centre du Mali située sur le fleuve Niger, selon une source militaire malienne s'exprimant sous le couvert de l'anonymat.Le Mali est en proie depuis 2012 à une poussée jihadiste partie du nord du pays, qui l'a plongé dans une crise sécuritaire et s'est étendue au centre du pays.
Les violences se sont également propagées au Burkina Faso et au Niger voisins.Les violences, jihadistes, intercommunautaires ou autres ont fait des milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés, malgré l'intervention des forces de l'ONU, française et africaines.