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Crise Maroc-Algérie : le Maroc rejette les accusations de l’Algérie sur des biens immobiliers.

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Le ministère algérien des Affaires étrangères avait publié dimanche dernier un communiqué portant sur une soi-disant de « Confiscation de sièges de ses représentations diplomatiques au Maroc ». De son côté , le Maroc rejette les accusations d’Alger sur ce projet de « confiscation » de biens lui appartenant à Rabat, estimant qu’elles étaient « infondées » et participaient « d’un esprit d’escalade non justifiée », a déclaré lundi une source diplomatique marocaine.

La Source diplomatique a indiqué que la Chancellerie et la Résidence de l’ex-Ambassade d’Algérie à Rabat et dont le terrain a d’ailleurs été offert à titre gracieux par les autorités marocaines, n’ont fait l’objet d’aucune « confiscation » et ce, malgré la rupture unilatérale des relations diplomatiques par l’Algérie, ces locaux demeurent respectés et protégés par l’Etat marocain.

D’après cette source, le ministère des Affaires étrangères marocain, et dans le cadre d’un projet d’agrandissement, s’était rentré en discussion avec les autorités algériennes sur un local laissé vacant dans le terrain de cette représentation, et attenant immédiatement au siège du ministère. Cette opération d’élargissement a concerné, également au cours des dernières années, plusieurs bâtiments diplomatiques, notamment ceux de la côte d’Ivoire et de la Suisse.

Le Maroc a toujours traité ce sujet en toute transparence, les autorités algériennes ont été, depuis plus de deux ans, étroitement associées et dument informées en amont et à toutes les étapes. Dès janvier 2022, le Ministère marocain a fait part, officiellement et à plusieurs reprises, aux autorités algériennes, du souhait de l’Etat marocain de se porter acquéreur dudit local, à l’amiable. Le Consul Général d’Algérie à Casablanca a été reçu au Ministère, à ce sujet, pas moins de 4 fois.

En outre, 8 écrits officiels ont été transmis aux autorités algériennes, lesquelles ont répondu par pas moins de 5 écrits officiels et dont deux de ses écrits , l’Algérie a répondu à l’offre marocaine en indiquant qu’une « évaluation domaniale de ces biens est en cours et qu’elle communiquera ses conclusions dès finalisation », avant d’ajouter que « la libération des locaux et le déménagement de son contenu se fera en respect des usages diplomatiques une fois l’opération de vente dument concrétisée » , indique la source.

Les autorités algériennes ont, également, informé par écrit, qu’elles « ont décidé d’engager une procédure d’expropriation pour cause d’utilité publique de certaines propriétés de la zone près du palais du peuple, pour cause d’utilité publique, et par conséquent de reprendre possession de la résidence de l’ambassadeur de la mission marocaine » ; ajoute la source diplomatique.

Le Maroc assume pleinement ses responsabilités et obligations découlant de la Convention de Vienne de 1961 sur les relations diplomatiques, De ce fait, les propriétés de l’Etat algérien qui n’accueillent plus de locaux diplomatiques ou consulaires et ne jouissent plus des privilèges et immunités prévues par le droit international, demeurent respectées et protégées par la loi marocaine, dans les conditions générales applicables au droit de la propriété au Maroc.

La source a affirmé que Rabat n’a jamais été dans une logique d’escalade ou de provocation. « Le Royaume a toujours œuvré pour préserver une relation de bon voisinage entre les deux pays et de fraternité entre les deux peuples. C’est dans ce contexte que la procédure concernant le local en question est au point mort ».