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Philippines. Un attentat contre une messe dominicale fait au moins 4 morts et 45 blessés

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Une explosion a retenti vers 7 heures ce dimanche 3 décembre dans le gymnase de l’université de Marawi, dans le sud des Philippines, où les étudiants catholiques assistaient à un office. Tous les regards se tournent vers un groupe djihadiste dont des membres ont été récemment tués par l’armée.
Les élèves étaient rassemblés dans le gymnase de leur université de la ville de Marawi, dans l’ouest de l’île de Mindanao, pour la messe dominicale quand l’explosion a retenti. Il était 7 heures environ. « Au moins quatre personnes ont été tuées et des dizaines d’autres ont été blessées », rapporte le Mindanao Examiner. Un dernier bilan fait état de 45 blessés, dont plusieurs dans un état grave. « Des rapports contradictoires indiquent qu’une grenade a été lancée à l’intérieur du gymnase, tandis que d’autres affirment qu’une bombe avait été placée là. »
Aucun suspect n’a pour l’heure été identifié, relève CNN Philippines. Aucune revendication n’a été formulée. Le Mindanao Examiner rappelle cependant que « des groupes radicaux musulmans tels que le Dawlah Islamiya, issu du groupe Maute, restent très actifs à Marawi et figurent parmi les suspects de l’attaque ».Maute, connu aussi sous le nom d’Etat islamique de Lanao, est un groupe djihadiste à l’origine du siège de Marawi en 2017. Pendant cinq mois, il avait tenu cette ville avant d’y être délogé par l’armée au prix de centaines de morts. Des centaines de milliers de personnes avaient alors fui les combats.
Abu Zacharia, le leader de ce groupe a été tué en juin lors d’un raid de l’armée. Vendredi 1er décembre, ce sont onze membres du Dawlah Islamiya qui ont trouvé la mort lors d’une autre opération de l’armée à Maguindanao del Sur, à 200 km au sud de Marawi, indique le Philippine Star. Si bien que les autorités envisagent la piste de la vengeance parmi les motivations possibles derrière l’attente de ce dimanche.
Dans un message publié sur X et repris par le site Rappler, le président Ferdinand Marcos Jr a condamné l’attentat “odieux” de ce dimanche, qu’il a attribué à « des terroristes étrangers ». Sans apporter davantage de précisions.