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Coup d’Etat au Niger: l’Union européenne s’accorde pour des sanctions visant les putschistes

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Les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne ont décidé, jeudi 31 août, de mettre en place un cadre juridique permettant d’imposer des sanctions contre les auteurs du coup d’Etat au Niger.

Ils ont toutefois réservé leur jugement sur l’opportunité de soutenir une intervention militaire de la Cédéao (Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest) pour rétablir le président Mohamed Bazoum dans ses fonctions.

Josep Borrell, le porte-parole de la diplomatie européenne, a déclaré que ces sanctions refléteraient celles prises par la Cédéao et comprendraient des exemptions pour motif humanitaire. « Nous ne souhaitons pas que ces sanctions constituent une punition supplémentaire pour le deuxième pays le plus pauvre au monde », a expliqué le haut représentant de l’UE pour les affaires étrangères à l’issue d’une réunion des chefs de la diplomatie du bloc à Tolède, en Espagne. La situation au Gabon, théâtre d’un autre coup d’Etat militaire cette semaine, a également été discutée.

Solution politique. La Cédéao a annoncé des sanctions financières contre les putschistes au Niger après le coup d’Etat du 26 juillet et menace d’intervenir militairement en cas d'échec de négociations pour rétablir l’ordre constitutionnel. Selon des diplomates, la Cédéao a sondé l’UE de manière informelle pour savoir si les Vingt-Sept seraient prêts à soutenir financièrement une force de stabilisation au Niger. Josep Borrell a déclaré que l’UE devrait examiner minutieusement toute proposition du bloc ouest-africain. Plusieurs ministres ont quant à eux signalé leur volonté de privilégier une solution politique.

Le chef de la diplomatie italienne, Antonio Tajani, a estimé qu’une option militaire contre les putschistes serait un « désastre » qui déclencherait une crise migratoire. La ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, ne s’est pas exprimée devant la presse. Josep Borrell s’est dit solidaire avec la France face à la décision des putschistes d’expulser l’ambassadeur français à Niamey. La France et l’UE estiment que les militaires au pouvoir n’ont pas autorité pour faire une telle demande.

(Avec Reuters)