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Coup d’Etat au Gabon : l’Union africaine suspend le pays avec effet immédiat

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La réunion était présidée par le commissaire aux affaires politiques de l’UA, le Nigérian Bankole Adeoye, et l’actuel titulaire de la présidence tournante du conseil, le Burundais Willy Nyamitwe. Mercredi, le président de la commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, avait condamné « fermement » ce qu’il a décrit comme « la tentative de coup d’Etat » au Gabon, et a appelé l’armée et les forces de sécurité gabonaises « à garantir l’intégrité physique » d’Ali Bongo Ondimba.
L’opposition veut imposer son candidat
Plus tôt dans la journée, la principale plate-forme de l’opposition au Gabon demandait aux militaires qui ont renversé le président Ali Bongo Ondimba d’achever le comptage des bulletins de vote pour reconnaître la « victoire » de son candidat. Plate-forme Alternance 2023 a également « invité les forces de défense et de sécurité à la discussion afin d’évaluer, dans un cadre patriotique et responsable, la situation et de trouver, entre Gabonais, la meilleure solution » pour « permettre au pays de sortir grandi de cette situation ».
« Présentes devant chaque bureau de vote et ayant veillé sur le transport des urnes, les forces de sécurité et de défense sont les premiers témoins de la large victoire du professeur Albert Ondo Ossa », a assuré devant la presse Mike Jocktane, porte-parole de Plate-forme Alternance 2023. Selon les résultats proclamés officiellement une heure avant le coup d’Etat – et que les putschistes ont estimé truqués –, M. Ondo Ossa avait recueilli 30,77 % des voix, contre 64,27 % à Ali Bongo, au pouvoir depuis quatorze ans.
Après avoir remercié vivement, au nom de la « patrie reconnaissante », l’armée de s’être « dressée contre un coup d’Etat électoral » et avoir ainsi « épargné » au Gabon la perte « de vies humaines », M. Jocktane l’a invitée à « superviser » la « reprise du processus de centralisation des résultats » de la présidentielle de samedi, qui « verra la victoire de M. Ondo Ossa dans les urnes officialisée ».
Pour l’opposant Ondo Ossa, « c’est toujours le système Bongo qui continue »
« Il faut situer les choses dans leur contexte. D’abord ce n’est pas un coup d’Etat, c’est une révolution de palais. [M.] Oligui Nguema est le cousin d’Ali Bongo (…). Les Bongo ont trouvé qu’il fallait mettre Ali Bongo de côté pour poursuivre effectivement le système Bongo », a déclaré Albert Ondo Ossa sur TV5 Monde. « Oligui Nguema est un sous-fifre. Derrière lui, c’est le clan Bongo qui se maintient au pouvoir », a-t-il dit.
« Je demande aux militaires de revenir à l’ordre républicain. Ce sera entendu ou pas mais je les observe (…). Le Gabon est au ras des pâquerettes. Il faut le redresser, et ce n’est pas les militaires qui pourront le redresser », a-t-il ajouté, lançant un appel à la communauté internationale pour qu’elle réagisse. Il s’est adressé en particulier à la France, « qui ne peut pas se déjuger. Dès lors qu’on condamne le coup d’Etat, on doit condamner ce qui s’ensuit, à savoir effectivement la transition », a-t-il fait valoir.
L’opposant a affirmé avoir été à Paris et avoir « prévenu de tout ce qui allait se passer (…). J’ai dit qu’on allait avoir un coup d’Etat électoral. Les Bongo n’ont jamais gagné aucune élection, par conséquent ils n’ont fait que des coups d’Etat pour se maintenir au pouvoir ».
Le nouvel homme fort du pays prêtera serment lundi
Mercredi, en prenant le pouvoir, les militaires ont « annulé » les élections et dissout toutes les institutions. Jeudi, le porte-parole du nouvel homme fort du pays a annoncé que celui-ci, le général Brice Oligui Nguema, prêtera serment en tant que « président de transition (…) devant la Cour constitutionnelle le lundi 4 septembre 2023 à la présidence de la République ».
Le général Oligui a aussi « décidé (…) de la mise en place progressive des institutions de la transition », dont la durée n’a pas été précisée, et « instruit l’ensemble des secrétaires généraux, cabinets ministériels, directeurs généraux et tous les responsables des services de l’Etat d’assurer dans l’immédiat la reprise effective du travail et la continuité du fonctionnement de tous les services publics », selon le porte-parole.Le président de transition « tient à rassurer l’ensemble des bailleurs de fonds, des partenaires au développement ainsi que les créanciers de l’Etat que toutes les dispositions seront prises afin de garantir le respect des engagements de notre pays aussi bien sur le plan extérieur qu’intérieur », a conclu le colonel Manfoumbi Manfoumbi.
 Coup d’Etat au Gabon : l’Union africaine suspend le pays avec effet immédiat
L’opposition gabonaise a demandé aux putschistes de reconnaître sa « victoire » à l’élection présidentielle, alors que le général Oligui Nguema doit prêter, lundi, serment en tant que « président de transition ».
Le conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (UA) a annoncé, jeudi 31 août, la suspension immédiate de « la participation du Gabon de toutes les activités de l’UA, de ses organes et institutions ». L’organisation continentale « condamne fermement la prise de pouvoir par les militaires en République du Gabon », a annoncé l’UA dans un communiqué publié sur X (anciennement Twitter).
La réunion était présidée par le commissaire aux affaires politiques de l’UA, le Nigérian Bankole Adeoye, et l’actuel titulaire de la présidence tournante du conseil, le Burundais Willy Nyamitwe. Mercredi, le président de la commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, avait condamné « fermement » ce qu’il a décrit comme « la tentative de coup d’Etat » au Gabon, et a appelé l’armée et les forces de sécurité gabonaises « à garantir l’intégrité physique » d’Ali Bongo Ondimba.
L’opposition veut imposer son candidat
Plus tôt dans la journée, la principale plate-forme de l’opposition au Gabon demandait aux militaires qui ont renversé le président Ali Bongo Ondimba d’achever le comptage des bulletins de vote pour reconnaître la « victoire » de son candidat. Plate-forme Alternance 2023 a également « invité les forces de défense et de sécurité à la discussion afin d’évaluer, dans un cadre patriotique et responsable, la situation et de trouver, entre Gabonais, la meilleure solution » pour « permettre au pays de sortir grandi de cette situation ».
« Présentes devant chaque bureau de vote et ayant veillé sur le transport des urnes, les forces de sécurité et de défense sont les premiers témoins de la large victoire du professeur Albert Ondo Ossa », a assuré devant la presse Mike Jocktane, porte-parole de Plate-forme Alternance 2023. Selon les résultats proclamés officiellement une heure avant le coup d’Etat – et que les putschistes ont estimé truqués –, M. Ondo Ossa avait recueilli 30,77 % des voix, contre 64,27 % à Ali Bongo, au pouvoir depuis quatorze ans.
Après avoir remercié vivement, au nom de la « patrie reconnaissante », l’armée de s’être « dressée contre un coup d’Etat électoral » et avoir ainsi « épargné » au Gabon la perte « de vies humaines », M. Jocktane l’a invitée à « superviser » la « reprise du processus de centralisation des résultats » de la présidentielle de samedi, qui « verra la victoire de M. Ondo Ossa dans les urnes officialisée ».
Pour l’opposant Ondo Ossa, « c’est toujours le système Bongo qui continue »
« Il faut situer les choses dans leur contexte. D’abord ce n’est pas un coup d’Etat, c’est une révolution de palais. [M.] Oligui Nguema est le cousin d’Ali Bongo (…). Les Bongo ont trouvé qu’il fallait mettre Ali Bongo de côté pour poursuivre effectivement le système Bongo », a déclaré Albert Ondo Ossa sur TV5 Monde. « Oligui Nguema est un sous-fifre. Derrière lui, c’est le clan Bongo qui se maintient au pouvoir », a-t-il dit.
« Je demande aux militaires de revenir à l’ordre républicain. Ce sera entendu ou pas mais je les observe (…). Le Gabon est au ras des pâquerettes. Il faut le redresser, et ce n’est pas les militaires qui pourront le redresser », a-t-il ajouté, lançant un appel à la communauté internationale pour qu’elle réagisse. Il s’est adressé en particulier à la France, « qui ne peut pas se déjuger. Dès lors qu’on condamne le coup d’Etat, on doit condamner ce qui s’ensuit, à savoir effectivement la transition », a-t-il fait valoir.
L’opposant a affirmé avoir été à Paris et avoir « prévenu de tout ce qui allait se passer (…). J’ai dit qu’on allait avoir un coup d’Etat électoral. Les Bongo n’ont jamais gagné aucune élection, par conséquent ils n’ont fait que des coups d’Etat pour se maintenir au pouvoir ».
Le nouvel homme fort du pays prêtera serment lundi
Mercredi, en prenant le pouvoir, les militaires ont « annulé » les élections et dissout toutes les institutions. Jeudi, le porte-parole du nouvel homme fort du pays a annoncé que celui-ci, le général Brice Oligui Nguema, prêtera serment en tant que « président de transition (…) devant la Cour constitutionnelle le lundi 4 septembre 2023 à la présidence de la République ».
Le général Oligui a aussi « décidé (…) de la mise en place progressive des institutions de la transition », dont la durée n’a pas été précisée, et « instruit l’ensemble des secrétaires généraux, cabinets ministériels, directeurs généraux et tous les responsables des services de l’Etat d’assurer dans l’immédiat la reprise effective du travail et la continuité du fonctionnement de tous les services publics », selon le porte-parole.
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Le président de transition « tient à rassurer l’ensemble des bailleurs de fonds, des partenaires au développement ainsi que les créanciers de l’Etat que toutes les dispositions seront prises afin de garantir le respect des engagements de notre pays aussi bien sur le plan extérieur qu’intérieur », a conclu le colonel Manfoumbi Manfoumbi.
« Des gouvernements militaires ne sont pas la solution », selon l’ONU
« De nombreux pays font face à des défis de gouvernance profonds. Mais des gouvernements militaires ne sont pas la solution », a-t-il déclaré jeudi à la presse, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, en réponse à la « succession de coups d’Etat ces derniers mois, en particulier en Afrique » .
Des gouvernements militaires « aggravent les problèmes. Ils ne peuvent pas résoudre une crise, ils ne peuvent que l’empirer », a-t-il ajouté. « J’appelle tous les pays à rapidement mettre en place des institutions démocratiques crédibles et l’Etat de droit. »