Onze personnes sont mortes dans l’incendie d’un gîte où séjournaient des personnes en situation de handicap, à Wintzenheim.
La piste d’un «feu couvant» est privilégiée.L’incendie le plus meurtrier depuis 2016. Onze personnes sont mortes ce mercredi à Wintzenheim (Haut-Rhin), dans l’incendie d’un gîte où séjournaient pour les vacances des personnes en situation de handicap. Une enquête a été ouverte par le parquet pour «recherche des causes de la mort». En attendant ses résultats, la vice-procureure de Colmar, Nathalie Kielwasser, a indiqué que l’origine du drame «serait vraisemblablement pour le moment un feu qui a couvé» sans qu’il soit possible «à ce stade» d’en déterminer les causes. Mais en quoi consiste un «feu couvant» ? Comment se propage-t-il ? Le Figaro fait le point.Une combustion invisible»
Selon le laboratoire national de métrologie et d’essais, un «feu couvant» est «un processus de combustion lente, sans flamme ni émission de lumière» qui peut être «facilement déclenché» par des «sources de chaleur trop faibles pour allumer des flammes», est-il précisé sur le site de l’organisme. Il s’agit donc d’une combustion dite «invisible» qui peut être provoquée, par exemple, par un mégot de cigarette mal éteint ou un court-circuit électrique.Une détection plus lente»
Célèbre et funeste exemple, l’incendie de la cathédrale Notre-Dame de Paris avait ainsi été provoqué par un «feu couvant». «Notre cathédrale à Paris n'est pas partie en fumée en quelques minutes, il a fallu un petit moment que le feu couve. Quand les fumées ont rempli le volume, elles sont devenues chaudes et se sont enflammées», a décrypté Franck Maillard, lieutenant-colonel et membre de la Fédération nationale des sapeurs pompiers de France (FNSPF) sur BFMTV.
Or la détection de l’incendie pouvant prendre plus de temps, les conséquences de l’incendie peuvent être dramatiques, comme ce fut le cas ce mercredi à Wintzenheim. «Ce type de feu pose parfois des problèmes, car on ne le voit pas. Il couve et monte petit à petit en température. À la fin, les fumées se répandent très rapidement et provoquent des embrasements généralisés», souligne ainsi Eric Brocardi, porte-parole de la FNSPF, interrogé par TF1info. Autre difficulté selon le pompier, ces «feux couvant» déclenchent «des sources de chaleur par une accumulation» et peuvent «générer des embrasements plus importants» et, donc, plus dangereux.
