L'Algérie a refoulé plus de 9.000 migrants vers le Niger depuis le début de l'année, selon l'ONU
Plus de 9.000 migrants, originaires d'une dizaine de pays africains, sont arrivés depuis janvier dans le nord du Niger après avoir été refoulés d'Algérie. Ces expulsions ont entraîné une "situation humanitaire critique", selon un rapport de l'ONU et de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).
Depuis le début de l'année, plus de 9.000 migrants en détresse reconduits à la frontière par l'Algérie, se sont retrouvés bloqués à Assamaka", ville située dans la région désertique d'Agadez, près de l'Algérie, indiquent le Bureau des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA) et l'OIM.
Selon les autorités régionales d'Agadez, 9.192 migrants (8.828 hommes, 161 femmes, 152 garçons et 51 filles), la plupart originaires d'Afrique subsaharienne, sont arrivés à Assamaka depuis le début de l'année.
En avril, le nombre des migrants à Assamaka était estimé à quelque 4.500.Débordé par l'afflux, le centre de transit géré par l'OIM ne peut prendre en charge tous les migrants et la plupart vivent dans des conditions extrêmement précaires, sans ressources pour rentrer dans leur pays, avaient constaté des journalistes de l'AFP, en avril, à Assamaka.
Considéré comme un eldorado et un point de transit vers l'Europe, l'Algérie a expulsé depuis 2014 des dizaines de milliers de migrants irréguliers originaires d'Afrique de l'Ouest et centrale, selon les Nations unies.