Union africaine : la lettre au vitriol du commissaire paix et sécurité, Bankole Adeoye, contre son staff
L'ambassadeur nigérian Bankole Adeoye s'agace depuis plusieurs semaines d'un manque de travail de ses principaux collaborateurs au sein du Conseil de paix et sécurité de l'Union africaine.Il vient de le faire savoir bruyamment à travers une lettre envoyée le 5 septembre.
L'ambiance est électrique au sein du Commissariat aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité de l'Union africaine (UA). Depuis plusieurs semaines, le Nigérian Bankole Adeoye a du mal à contenir son agacement contre certains directeurs et chefs de département. Il leur reproche en particulier un "manque de coopération dans la préparation des sessions du Conseil de paix et de sécurité (CPS)".
Ces récriminations ont fait l'objet d'un courrier officiel très direct rédigé le 5 septembre et diffusé àl'ensemble du personnel sous la responsabilité de Bankole Adeoye. Intitulé "Working documents for the peace and security council processes", le document du responsable nigérian évoque la menace de "conséquences managériales" si les fonctionnaires du département continuaient à ne pas respecter les règles et ne se rendaient pas davantage disponibles dans le travail de préparation. La deuxième page est par ailleurs entièrement consacrée aux éléments que le commissaire veut désormais systématiquement trouver dans toutes les notes de concept, les briefings et les rapports qui sont destinés à sa personne, ainsi qu'au président de la commission de l'UA, le Tchadien Moussa Faki Mahamat.
Ambassadeur du Nigeria en Ethiopie avec compétence sur l'UA, Bankole Adeoye a été élu par l’unanimité lors de la conférence des chefs d'Etat de février 2021 à Addis-Abeba. Auparavant, il a longtemps fait partie des cadres du Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (Nepad) en Afrique du Sud, où il a notamment occupé la fonction de directeur de cabinet du secrétaire général Ibrahim Assane Mayaki.
Ce haut diplomate nigérian, s’appuie sur sa longue expérience accumulée aux fils des années pour rafistoler les lapsus de l’ancien héritage de l’algérien Chergui Smail qui était à la tête du Conseil de paix et de Sécurité ( CPS) dominé toujours par l’Afrique du Sud , la Namibie et l’Algérie.