Afrique: la coopération sino-africaine un modèle exemplaire de coopération Sud-Sud
La Chine est le plus grand pays en développement dans le monde, alors que l’Afrique est le continent qui abrite le plus grand nombre de pays en développement. Les deux parties, qui se trouvent face à la tâche commune de sauvegarder la souveraineté et de parvenir au développement, sont depuis toujours une communauté de destin.
Durant les luttes pour l’indépendance nationale, la Chine et les pays africains ont combattu côte à côte, tissant des liens d’amitié profonds et durables. Dans la poursuite du renouveau national, les deux parties ont travaillé main dans la main, promouvant un développement commun. Grâce aux efforts conjoints des deux parties, la coopération sino-africaine, qui s’illustre par un esprit de partenariat et une relation gagnant-gagnant, constitue aujourd’hui un exemple à suivre en matière de coopération Sud-Sud.
La coopération pragmatique sino-africaine remonte loin dans l’histoire. Dans les années 1970, en dépit de ses propres difficultés économiques, la Chine a accordé un prêt sans intérêts de 988 millions de yuans (équivalent à 2,4 milliards d’euros aujourd’hui) pour financer la construction du premier chemin de fer reliant la Tanzanie et la Zambie. Plus de 50 000 ingénieurs et techniciens chinois ont été mobilisés pour entreprendre les travaux de construction, dont 65 d’entre eux ont même sacrifié leur vie pour ce projet d’importance. Depuis sa mise en service en 1976, le chemin de fer Tanzanie-Zambie de 1 860 km de long, a transporté plus de 30 millions de tonnes de marchandises et 40 millions de passagers, apportant une contribution considérable à la prospérité de la région.
Le succès du chemin de fer Tanzanie-Zambie marque le premier jalon historique dans la coopération sino-africaine. Dès lors, la liste des réalisations de la coopération sino-africaine ne cesse de se prolonger: le Théâtre national du Ghana, le Port de l’Amitié de Nouakchott, la Centrale hydroélectrique de Lagdo au Cameroun, etc. En plus du secteur des infrastructures, la Chine et les pays africains ont également mené une coopération étendue et étroite dans divers autres domaines tels que le commerce, la santé et l’éducation au fil des décennies.
L’approfondissement constant des coopérations entre la Chine et l’Afrique a finalement contribué à la mise en place du Forum sur la Coopération sino-africaine (FCSA) en l’an 2000. Depuis, la coopération sino-africaine s’engage sur une voie rapide de développement. Et les 21 ans écoulés sont surtout marqués par une série de résultats tangibles bénéfiques aux peuples chinois et africains.
En matière de commerce, la Chine est le plus important partenaire commercial de l’Afrique pendant 12 ans consécutifs. Elle est aujourd’hui le quatrième investisseur en Afrique. Le volume des échanges commerciaux entre la Chine et l’Afrique de l’année 2021 a atteint 254 milliards de dollars, enregistrant un record historique avec une hausse de 35,3%, alors que les investissements directs cumulés des entreprises chinoises en Afrique ont dépassé 43 milliards de dollars.
Dans le domaine des infrastructures, jusqu’en fin 2021, la Chine a construit en Afrique plus de 10 000 kilomètres de chemins de fer, près de 100 000 kilomètres de routes, près de cent ports et plus de 80 grandes centrales électriques. Les 200 000 kilomètres de fibre optique installés par la Chine sur le continent africain constituent un vaste réseau de communication qui relie étroitement les pays de la région. Tout cela a stimulé le processus d’industrialisation de l’Afrique et a renforcé sa capacité à se développer de manière indépendante.
En ce qui concerne l’amélioration du bien-être du peuple africain, la Chine a contribué à la construction de plus de 130 installations médicales, 45 gymnases et plus de 170 écoles, alors que les entreprises chinoises ont créé plus de 4,5 millions d’emploi en Afrique. Durant ces 21 dernières années, les 21 000 médecins chinois envoyés dans 48 pays africains ont traité plus de 220 millions de patients africains. La Chine a signé des lettres d’intentions de coopération avec 38 pays africains pour mettre en place le mécanisme de coopération hospitalière Chine-Afrique. Depuis 2016, la Chine a formé plus de 200 000 personnes venant des pays africains à diverses professions, ce qui a donné une impulsion forte au développement économique et social de l’Afrique.
Dans la lutte conjointe contre la Covid-19, la Chine a fourni des assistances médicales, sous forme d’aide matérielle et de vaccins, à 53 pays africains et à l’Union africaine. Des experts médicaux chinois ont été envoyés dans 17 pays africains pour combattre l’épidémie aux côtés des personnels médicaux locaux. Malgré les difficultés engendrées par la pandémie, près de 100 000 ingénieurs et techniciens chinois restent à leur poste pour assurer le bon fonctionnement de plus de 1 100 projets de coopération, contribuant à la reprise de l’économie africaine.
En 2021, la Chine et l’Afrique ont organisé avec succès la 8ème Conférence ministérielle du FCSA, lors de laquelle le Président Xi Jinping a annoncé « neuf programmes » de coopération sino-africaine et appelé à bâtir ensemble une communauté d’avenir partagé Chine-Afrique dans la nouvelle ère. De nouvelles impulsions ont ainsi été injectées dans le développement des relations sino-africaines. Aussi lors de cette conférence, les partenaires africains ont décidé de participer activement à l’IDM (Initiative pour le Développement mondial) lancée par la Chine,mise au point sur les questions les plus pressantes qu’affrontent les pays en développement dont la lutte contre la pauvreté, la sécurité alimentaire, la reprise économique, l’emploi, la formation, l’éducation, la santé et le développement vert, offrant de nouvelles opportunités de développement aux pays africain puisque les difficultés de l’Afrique ne se résoudront qu’avec la réalisation de son épanouissement.
Le modèle de coopération sino-africaine fonctionne de manière active et efficace avec des résultats concrets et considérables, si bien qu’il joue un rôle d’orientation dans la coopération internationale avec l’Afrique. Ces dernières années, inspirés par la coopération réussie sino-africaine, de plus en plus de pays extra-régionaux se tournent vers l’Afrique. La Chine soutient la communauté internationale dans la formation de synergie pour aider l’Afrique et rendre ce continent une terre prometteuse pour la coopération et le développement au lieu d’un échiquier des jeux géopolitiques. Dans le cadre de sa coopération avec l’Afrique, la Chine est attachée au principe de « sincérité, résultats réels, amitié et bonne foi » et respecte la volonté des peuples africains. C’est là que réside le secret du succès de la coopération sino-africaine. La Chine espère également que cet esprit se poursuivra dans la coopération des autres pays avec l’Afrique.
Depuis le rétablissement des rélations diplomatiques entre la Chine et le Tchad qu’il y a 16 ans, la coopération bilatérale a fait des progrès tangibles dans de nombreux domaines tels que politique, économique, agricole, sanitaire, éducatif, culturel et sportif, profitant aux deux pays et aux deux peuples. En tant qu’une autre victime du colonialisme dans l’histoire contemporaine, la Chine est bien consciente de l’importance du développement. Elle va sûrement accompagner le Tchad tout au long de son développement dans le cadre de la coopération Sud-Sud non seulement par donner des aides nécessaires mais également par partager son expérience de développement comme le dit un proverbe chinois « Quand un homme a faim, mieux vaut lui apprendre à pêcher que de lui donner un poisson ».
AA part de l’Ecole de Formation Technique Professionnelle de N’djamena financée par la Chine, qui va voir le jour vers la fin de l’année, les échanges des êtrs humains entre les deux pays vont se multiplier avec l’apaisement de la COVID-19, les co-entreprises sino-tchadiennes et les entreprises chinoises basées au Tchad sont également encouragées à poursuivre les efforts de la localisation selon le principe de gagnant-gagnant. Il est convaincu que la coopération sino-tchadienne s’élargira de plus en plus et que l’avenir de la coopération sino-africaine s’améliorera de plus en plus.