Dans un article publié le 06 mars 2023 par le think tank espagnol « Instituto Coordinadas de Gobernanza y de Economia Aplicada » , l'UE et les États-Unis sont devenus de plus en plus inquiet quant à l'étroitement des relations entre l’Algérie, la Russie et l’Iran.
De même, le think tank espagnol a fait savoir que plusieurs rapports de l'UE et des informations journalistiques rapportées par des médias tels que CNN ou Le Monde indiquent que l'intention du régime algérien est de faciliter l'installation de bases militaires russes au Sahel avec l'aide de l'Iran.
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De même , le régime algérien recevrait un approvisionnement important en drones de l'Iran, qui iraient directement à la milice armée du Front Polisario, un groupe qui jouit du soutien des autorités algériennes, dans sa lutte contre le Maroc.
L’article a précisé aussi que l'Iran, qui opère de manière similaire en approvisionnant le groupe terroriste Hezbollah, entend implanter la branche la plus radicale de son islamisme au Sahel et au Sahara, en recourant à l'appui du système militaire algérien.
Dans le même sillage, le Monde a publié que le gouvernement algérien aurait autorisé le groupe de mercenaires Wagner (qui combat actuellement en Ukraine sous les ordres de Poutine) à pénétrer au Sahel pour atteindre le Mali. Cette présence a conduit au départ de la France de ce pays africain et a porté un coup dur à la coalition dirigée par les États-Unis pour mettre fin au terrorisme dans la région.
Le think tank a précisé aussi que le gouvernement algérien est devenu un allié ferme de la Russie, et estime qu'il lui achète annuellement pour quelque 10 milliards de dollars d'armes, ce qui financerait la guerre de Poutine contre l'Ukraine. Pour l'année 2023, l'Algérie prévoit d'allouer 23 milliards de dollars à l'achat d'armes, dont plus de la moitié serait de fabrication russe.
En septembre 2022, les Etats-Unis exprimaient déjà leur inquiétude quant au financement par l'Algérie de la guerre de la Russie contre l'Ukraine et réclamaient l'application de sanctions contre ce pays d'Afrique du Nord.
Par ailleurs, le groupe de réflexion espagnol , observe que l'alliance militaire russo-algérienne s'est traduite ces derniers temps par les manœuvres conjointes, principalement maritimes, menées entre les deux pays en Méditerranée. Alger a mis ses ports et ses navires à la disposition de Moscou.
Jesús Sánchez Lambás, Vice-président de l'Institut Coordinates pour la gouvernance et l'économie appliquée, souligne que les informations disponibles permettent de prédire un double scénario d'instabilité qui permettrait à la Russie d'avoir une bride sur l'Union Européenne : l'Ukraine au Nord et le Sahara au Sud, aggravant la crise d'approvisionnement énergétique.
Avant de clore son article , le think tank a souligné que les puissances occidentales doivent anticiper la catastrophe prévisible en renforçant leurs relations avec les rares partenaires fiables dans la région, comme le Maroc.