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Tchad : Les adolescentes et les femmes enceintes souffrent de malnutrition

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Définie comme étant un manque de nutriments dans le corps, la malnutrition a de nombreuses causes découlant d’un régime déséquilibré et pouvant entrainer de troubles de digestion et autres maladies.

D’après un rapport de l’agence des Nations Unies pour l’enfance (Unicef) du 7 mars 2023, le nombre d’adolescentes et de femmes enceintes et allaitantes souffrant de malnutrition aigué a considérablement augmenté, depuis 2020, dans les 12 pays les plus gravement touchés par la crise alimentaire et nutritionnelle mondiale, passant de 5,5 à 6,9 millions, soit une hausse de 25%.
Ces 12 pays (l’Afghanistan, le Burkina Faso, l’Ethiopie, le Kenya, le Mali, le Niger, le Nigeria, la Somalie, le Soudan, le Soudan du sud le Tchad et le Yémen) constitue l’épicentre de cette crise nutritionnelle, aggravée par la guerre en Ukraine, la sécheresse, les conflits armés et l’instabilité que connaissent actuellement certains pays. Publié en prélude de la journée internationale de la femme, le rapport « Dénutries et oubliées : une crise nutritionnelle mondiale pour les adolescences et les femmes », alerte sur le fait que les crises actuelles, exacerbées par les inegalités de genre, accentuent la crise nutritionnelle qui touche les adolescentes et les femmes. Laquelle crise, n’avait déjà montré guère d’amélioration durant les vingt dernières années. « En raison de la crise alimentaire mondiale, des millions de mères et d’enfants font face à la faim et à la malnutrition sévère », déclare Catherine Russell, directrice générale de l’Unicef qui poursuit : « Si la communauté internationale n’agit pas de toute urgence, cette crise pourrait avoir des conséquences durables sur les générations futures », car selon elle, «  Ce rapport qui fournit un examen complet et inédit de l’état nutritionnel des adolescentes et des femmes dans le monde. Plus d’un milliard d’entre elles souffrent de dénutrition, de carence en micronutriments essentiels et d’anémie. Une situation qui entraine des effets dévastateurs sur leur vie et leur bien-être », souligne la directrice générale de l’Unicef.
En effet, une nutrition inadéquate chez les femmes et les filles peut entrainer un affaiblissement des défenses immunitaires, un mauvais développement cognitif et un risque accru de complications graves durant la grossesse et l’accouchement et générer des effets néfastes et irréversibles, menaçant la survie, la croissance et l’apprentissage des enfants, ainsi que leurs futures capacités à subvenir à leurs besoins. A l’échelle mondiale, 51 millions d’enfants de moins de 2 ans souffrent d’un retard de croissance. Ce qui signifie qu’ils sont trop petits pour leur âge du fait de la malnutrition. D’après une nouvelle analyse présentée dans le rapport, près de la moitié de ces enfants développent ce retard au cours de la grossesse et dès les six premiers mois de la vie, soit la période de 500 jours durant laquelle, un enfant dépend entièrement de la nutrition maternelle. « Pour prévenir la dénutrition chez les enfants, nous devons également lutter contre la malnutrition chez les adolescentes et les femmes enceintes ou allaitantes », conclut Catherine Ruisselle.