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Tchad : Réduire le risque de décès des nourrissons par l’allaitement maternel exclusif

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Le lait maternel constitue la principale source de nutriments pour l’enfant pendant les 6 premiers mois de sa vie. Raison pour laquelle, il est recommandé par le ministère de la Santé publique et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), excepté les médicaments afin de protéger les nourrissons contre les infections gastro-intestinales.

 

Mais cette méthode naturelle avantageuse de protection de la petite enfance n’est pas sans soulever de problématiques.
L’allaitement maternel exclusif permet un développement optimal du nourrisson jusqu’à 6 mois. L’alimentation maternelle est l’une des plus grandes interventions de santé publique de tout le temps, avec un meilleur rapport d’efficacité de nos jours. Mais la problématique de l’allaitement maternel exclusif surgit et se base sur certaines traditions, coutume et mœurs.
Parfois, certaines femmes éprouvent d’énormes difficultés à appliquer rigoureusement la technique, parce que dans la plupart des cas, elles confient leurs nourrissons pour aller travailler au bureau. D’où, il est important d’accorder à cette catégorie de femmes, un congé de maternité de 6 mois après l’accouchement.
Le coordonnateur du programme national de prévention et de prise en charge de la malnutrition aigue du ministère de la Santé publique, le nutritionniste, Dr Kimassoum Djimadoum Yves met l’accent sur les tabous, qui constituent un frein pour la promotion de l’allaitement maternel exclusif au Tchad. « La prévalence de la malnutrition au Tchad est plus élevée chez les enfants, à partir de 6 mois, par rapport a l’allaitement dès le bas âge, parce qu’on ne sait pas quel aliment faut-il donner à l’enfant », révèle-t-il. Dr Kimassoum Djimadoum Yves exhorte les mères à allaiter régulièrement leurs bébés. « Il  y a de mauvaises pratiques qui se passent dès la naissance, par exemple, on donne une goutte d’eau à l’enfant à la naissance pour qu’il soit béni. Ce sont des pratiques qui nuisent énormément sur la santé de l’enfant », conseille le nutritionniste.
Il est indiqué que la malnutrition chronique peut constituer un problème majeur de santé publique et freiner le développement par ses conséquences néfastes sur le développement cognitif de l’enfant. En effet, des études scientifiques montrent que l’allaitement maternel exclusif constitue une action efficace d’amélioration de l’état nutritionnel des enfants.
L’allaitement au sein maternel demeure l’une des actions efficaces de lutte contre la malnutrition sévère et aiguë. 22 % des décès des nouveaux nés peuvent être évités par une bonne pratique d’allaitement. Car, le lait maternel est constitué en grande partie, d’eau, mais aussi d’anticorps et de globules rouges, qui éliminent les microbes, responsables de diverses maladies.
Pour Samsam Dimanche, conseiller technique en nutrition internationale, « Le schéma de l’allaitement maternel exige qu’il faut automatiquement donner du lait au nouveau né pour qu’il profite du cholestérol qui est très important pour sa croissance », car, il ajoute-t-il, «  Le lait maternel contient beaucoup d’eaux qui puissent combler les besoins nutritionnels du nourrissons pendant ses 6 premier mois où il n’a besoin d’aucun autre aliment ou boisson ». Les trois grandes étapes de l’allaitement maternel sont la mise au sein précoce, l’allaitement maternel exclusif de 0 à 6 mois et enfin, le sevrage qui commence à partir de 6 mois et qui se fait d’une manière progressive jusqu'à l’âge de deux ans.
Les leaders religieux qui ont part à ces assises adhèrent totalement à l’idée et s’engagent en effet à sensibiliser les fidèles à l’allaitement maternel exclusif. La promotion de la protection et le soutien à l’allaitement maternel exclusif a non seulement un impact positif dans le domaine de la santé, mais constitue aussi un investissement rentable pour le développement du capital humain. A cet effet, le Tchad a souscrit aux objectifs de l’OMS, s’engage à porter le taux d’allaitement exclusif au sein, au cours des 6 premiers mois de vie, à au moins 50% d’ici à l’horizon 2025.