Tchad : Couverture médiatique des élections : 25 journalistes formés par EISA
Dans le cadre de la couverture médiatique des élections, l’Institut électoral pour une démocratie durable en Afrique (EISA) en collaboration avec la Haute Autorité des Médias et de l’Audio-visuel (HAMA), grâce à l’appui financier de l’Union européenne, organise du 22 au 23 mars 2024, une session de renforcement des capacités d’une vingtaine des professionnels des médias en matière de conduite des entrevues avec les acteurs politiques. Les travaux se sont déroulés au siège de EISA, au quartier Moursal, dans la commune du 6ème arrondissement de la ville de N’Djaména.
Ils sont au total vingt-cinq (25) professionnels de l’information et de communication appartenant à des organes de presse publics et privés et issus de la radio, de la télévision, de la presse écrite et en ligne qui ont bénéficié de cette session de deux (2) jours de renforcement des capacités en techniques des entrevues avec des acteurs politiques initié par l’Institut électoral pour une démocratie durable en Afrique (EISA), à travers le projet : Appui aux acteurs citoyens et aux élections (Acte).
Durant les deux (2) jours, les récipiendaires ont eu à échanger sur des thématiques portant sur : le cadre juridique et institutionnel de l’élection présidentielle, la responsabilité des journalistes en période électorale, le genre dans la couverture de la campagne électorale et les techniques d’entrevue des acteurs politiques. Ensuite, ils sont soumis à des travaux pratiques consistant à élaborer des fiches des candidats retenus par le Conseil constitutionnel pour la présidentielle du 6 mai 2024 et les protocoles de questionnaires à eux adresser.
A l’issu des travaux, les participants ont recommandé à la Haute autorité des médias et de l’audiovisuel (HAMA) d’organiser des sessions de formation regroupant des journalistes et acteurs politiques en vue d’une bonne collaboration, d’initier des formations régulières à l’intention des jeunes journalistes, de promouvoir l’excellence en journalisme, de procéder au recyclage des professionnels des médias de manière pérenne, de vulgariser le Code d’éthique et de déontologie du journaliste tchadien pour plus d’objectivité dans le traitement des informations en vue de son appropriation. Concernant le EISA, les participants souhaitent qu’il invite au moins deux journalistes par organe à ces genres de formations, d’élargir la durée de formation, d’étendre la formation aux journalistes des provinces et de mettre en place une plateforme regroupant les responsables de EISA et les responsables des médias pour plus de communication. Aux responsables des médias, les récipiendaires recommandent de permettre aux jeunes journalistes de les accompagner sur le terrain en vue d’étoffer leur carnet d’adresse.
Clôturant les travaux, le Représentant pays d’EISA, Dr Pierre Kadi Sossou se dit confiant que les journalistes vont jouer un rôle fondamental dans le processus démocratique, en analysant les positions des candidats sur des questions clés telles que l'énergie, l'économie, la santé et l'éducation. « Que vous organisiez des interviews et des débats entre les candidats pour permettre au public d'entendre directement leurs points de vue sur les questions importantes, tout en veillant à ce que ces événements soient modérés de manière équilibrée pour éviter tout favoritisme », dit-il.
Selon lui, les journalistes seront plus sollicités à jamais pour informer le public, pour dévoiler les enjeux, et pour familiariser chacun avec les programmes et les visions des candidats. « Nous sommes tous conscients que les stéréotypes de genre influencent la perception et l'évaluation des candidats par le public. On vous attend que vous veilliez à ne pas perpétuer ces stéréotypes. Je suis ravi de constater que le cas pratique d'aujourd'hui vous a fourni les outils nécessaires pour prendre en compte les enjeux du genre dans la couverture de la campagne électorale », a indiqué le Représentant pays d’EISA, Dr Pierre Kadi Sossou.