Tchad : PRAPS-TD2 en campagne de vaccinations contre les maladies animales se heurte aux éleveurs véreux au Sud
La mission du Projet Régional d'Appui au Pastoralisme au Sahel (PRAPS-TD2) pour le renforcement de la campagne de vaccination contre la Péripneumonie Contagieuse Bovine (PPCB) et la Peste des Petits Ruminants (PPR) conduite par la Directrice Générale adjointe du service de la santé animale, le Dr. Sigambaye Ghislaine Mbeurnodji appuyé par le Dr Ngolbé Madji, conseiller du Ministre de tutelle se heurte aux éleveurs véreux qui font l'obstacle à l'évolution du déroulement de la vaccination.
Les constats faits du moins dans les féricks des trois provinces où est passée la mission exigent une technique d'approche pour dissuader les éleveurs véreux. Il s'agit des provinces de Mayo Kebi Est et Ouest puis de la Tangilé. Les vaccinateurs ont les plombs dans les ailes pour des argumentations infondées des éleveurs : << Selon les éleveurs, depuis le lancement de la campagne de vaccination, nous sommes venus plusieurs fois leur demandant qu'on nous fasse vacciner leurs bétails mais ils refusent sous prétexte que par le passé, les vaccins administrés à leurs troupeaux les tuaient suffisamment >>, témoigne un vaccinateur.
Alors qu'en réalité, indique un délégué vétérinaire, un éleveur véreux dans la sous-préfecture de Djoumane a fait vacciner dans la discrétion ses bétails par un vaccinateur clandestin. Bon nombre de ses bêtes vaccinées en meurent par la suite : << C'est par leur turpitude qu'ils ont fait tuer leurs bétails. Il n'y pas des raisons d'accuser innocemment ni les agents vaccinateurs ni le gouvernement. >>, lance un délégué vétérinaire.
Lors des échanges avec les éleveurs véreux des fericks de Nabak dans le département de Mayo Boneye, (Mayo Kebbi Est), du Wouro-Dolé dans le département de Mayo Dala (Moyo Kebbi Ouest) et du Doheré dans le département du Man-Mbogué (Tandjilé), la mission a eu à les convaincre avec des exemples parlants : << Si le gouvernement tchadien, malgré les difficultés économiques de l'heure, arrive à investir pour acheter chèrement les vaccins afin de prévenir et sauver vos bétails, vous devez en profiter. Sinon, Il ne sert à rien d'élever les bétails pour les voir mourir naïvement >>, conseille Dr Ngolbé Madji. L'intervention de Mahamat Seid Abderamane de la Direction de l'Organisation des Professionnels de l'Élevage et de la Sécurisation des Systèmes Pastoraux (DOPESSP) vient en appui pour lever l'équivoque. << Pour vous rassurer que nous allons désormais dès demain faire vacciner nos bétails, nous vous demandons de passer la nuit avec nous pour constater de visu qu'ils ont bel et bien fait vacciner nos bétail>>, lance un représentant des éleveurs dans la province de la Tandjilé. Signalons que la mission a constaté un manque de vaccin dans la province de la Tandjilé.